Aujourd’hui: Soleil radieux.

Malheureusement, comme le soleil est au beau fixe, le vent n’est bien évidemment pas au rendez-vous !!!

Nous prenons malgré tous la direction de Ouessant. La traversée se fera en partie au moteur tant les dieux du vents ne sont pas avec nous. En revanche, quelle joie de voir un banc de dauphin venir jouer avec nous en pleine mer.

L’arrivé sur Ouessant en revanche à été un peu plus compliqué que prévu.

Nous avons déjà pris le risque de traverser le courant du « Fromver » qui secoue un peu, mais à cette heure de la marée et avec les conditions de vent quasi inexistants que nous avons, on gagne une bonne heure. Passage sans encombre.

Là où c’est devenue délicat, c’est qu’une fois dans la passe de la « pince du crabe », nous avons vu au dernier moment une bouée qui se trouvait sous la surface, relié à une seconde avec 10m de bout entre les 2. J’ai eu beau coupé le moteur immédiatement et prié pour que l’hélice se replie et laisse filer l’orin, nous nous le sommes quand même pris dans le sail-drive.

Un bateau arrivant derrière nous a pu nous prendre en remorque pour nous éviter de dériver sur les rocher.

Une fois amarré à une bouée visiteur, j’ai eu droit à un bain non désiré, armé d’un couteau de cuisine pour aller défaire les nœuds: Elle est trop froide pour moi!!!

Puis 45m de bout plus tard, nous finissons par remonter un casier.Une petite barque de peche passant à proximité, nous leur demandons s’il connaissent le propriétaire et quoi faire de tout ça car le casier ne tiendra pas dans l’annexe pour le déposer à terre. Leur réponse me laisse perplexe:

« Vous n’avez cas l’attaché sous la bouée du corp-mort.

Il a l’habitude, il viendra le chercher sous les bouées visiteurs quand il ne le trouveras pas dans la passe »

Ce n’est donc semble t’il pas rare que des voiliers se trouvent en difficultés avec un casier dans l’hélice, puisque le pécheur à l’habitude de ne plus trouver son casier dans le chenal mais sous les bouées visiteurs !!!!

Un poil agacé par l’expérience, et remonté contre le pécheur qui pose son casier dans la passe sans mettre assez de moue pour que la bouée flotte et soit visible, je bourre tout le bout en vrac dans le casier, attache les 2 bouées avec le tout, aussi salement que possible et attache donc tout ce foutoir sous la bouée.

Comme le casier et les bouées avaient tendance à cogné sur la coque durant la nuit, le lendemain, nous avons changé de bouée.

Pas très marin tout ça mais heureusement plus de peur que de mal. Aucune vibrations anormal sur le moteur et nous nous en sommes sortie sans encombre. Merci au voilier pour son assistance rapide et efficace.