Ça y est, cette fois ci c’est bon.

Avec les consignes de prendre 2 ris dans la grand-voile et de ne pas sortir de l’empierrage, on peut y aller….
Bon vent (pas très régulier), mer un peu formé mais sans trop à l’intérieur de l’empierrage et bien agité hors du port.

Alexis se met à la barre et je redécouvre mes joies d’enfance de monter au trapèze et de se sentir libre sur des bateaux assez instable malgré tout.

Après quelques dessalages (histoire de se mettre dans le bain), nous échangeons nos places et je prends la barre. Alexis profite pleinement du trapèze dont il semble peu coutumier lors de ses navigations avec ma sœur.

Finalement, après plusieurs bords très sympathique et un passage au trapèze au-dessus du bateau de la monitrice pour qu’elle admire (de très près) la parfaite maitrise du trapèze d’Alexis (et lui valide son niveau 3 en voile), nous procédons à un nouvel échange pour que je remonte au trapèze.

20 secondes après cet échange, je ressens le bateau se comporter bizarrement. Je me tourne vers l’arrière du bateau et constate que le bouchon de la coque n’est plus là et que les caissons étanches se remplissent.

Nous interpelons la monitrice (en sifflant ce qui n’est pas forcément très élégant), qui s’empresse de venir à notre rencontre, alors que nous commençons à sombrer.

Avec le poids du bateau, celui-ci devient impossible à manœuvrer, et Marianne croyant que nous manœuvrerions à son  approche nous percute (surement pour se venger du passage au-dessus de son bateau).

La sanction est immédiate et nous dessalons.

Ce qui n’était pas non plus prévu dans la manœuvre c’est que le bateau ne coule tout simplement.

Heureusement, il contient dans sa double coque des pains de polystyrène qui le maintient environ 40cm sous l’eau.

S’en vient une longue bataille dans une mer bien agiter:

• – Appel de la navette de sécurité (un gros zodiac bien motorisé)
• – Impossible de redresser le bateau tant qu’il a ses voiles
• – En apnée, on essai d’affaler la grand voile et rouler le foc (pas facile avec un gilet de sauvetage)
• – Avec l’écoute de grand-voile, j’attache en vrac la voile autour de la bôme
• – Puis avec l’aide des 2 vedettes de sécurité, nous parvenons à redresser le bateau
• – seul le mat dépasse réellement de l’eau et on attache le bateau au zodiac aussi serré que possible
• – Retour au port à très faible allure car avec la vitesse, le bateau coule de plus en plus
• – Le zodiac nous pose à la cale ou nous attendent 6 personnes de l’école de voile pour nous aider
• – Le bateau est impossible à sortir de l’eau
• – Finalement un des moniteur parvient à faire sauter un des bouchons sur l’avant et le bateau se vide.

Quoi qu’il en soit, je suis aux anges et je me suis éclaté tout au long de cette après-midi.

C’est quand même peu banal de couler un bateau dès son premier jour en école de voile ….

Photo d’illustration d’un Laser Vago