De bon matin, Antoine commence par aller faire du vélo seul sur le port. Son grand plaisir est de faire le tour jusqu’au vieux môle pour nous faire coucou, puis de revenir à fond.

L’après-midi, Mam’Goudig nous propose de garder les 2 enfants pour nous laisser la soirée et la nuit tranquille. Elle les emmène à la plage pour leur plus grand bonheur.

Vers 17h, nous prenons la mer en direction de l’ile de sein. Temps de traversé estimé à 7h ce qui nous fera arriver en pleine nuit. Ce n’est pas terrible car Sein est un peu technique en approche mais comme on s’y est pris un peu tard et que la marée nous fera passer le cap de la chèvre facilement, on se lance.

Finalement l’arrivé sur sein se fait dans les pire conditions:

• – 22h30: Nuit noir
• – il se met à pleuvoir juste quand on commence l’approche de l’ile
• – La marée est très basse et avec 1m85 de tirant d’eau, je ne suis pas fier

A l’approche de la zone de mouillage, je demande à Cat de se mettre devant pour me dire si elle voyant quelque chose. Je ne la vois même plus passé le mat.
D’un coup, elle me cri qu’il y a une masse noir importante à moins de 3m. De mémoire, je me souviens qu’il doit s’agir de la vedette de la SNSM et comme le GPS me positionne au beau milieu de l’anse, je pousse la barre pour le contourner.
J’essaie au maximum de ne pas m’éloigner de trop de la vedette car comme la mer est très basse et qu’il y a énormément d’algues, le sondeur sonne et n’indique plus de fond.
Au GPS (double GPS pour être plus précis, avec l’iPad et le Garmin), je cherche à me positionner. Malgré tout, la quille touche le fond à plusieurs reprises et la lampe torche ne nous laisse voir que des algues en surface. Nous finissons par nous positionner parallèle à la vedette de la SNSM et laissons une trentaine de mètres de chaines car la marée remonte bientôt.

Après nous être séché, je mets le Garmin en mode « mouillage » avec une tolérance de 20m et garde l’iPad à proximité.

La nuit est courte. Vers 5h du matin, j’entends des bruits qui cognent contre la coque.
Je me précipite sur le pont pour m’apercevoir que des dauphins s’amusent à venir se frotter contre la coque. Je réveille Cat qui surgit armé de l’appareil photo mais de nuit, ça ne rend rien.

De mon côté, je retourne me coucher.

Pour une première sur Sein en équipage réduit, de nuit par marée basse et sous la pluie,  c’était « couillu » comme dira Pierrot quelques jours plus tard.