Comme nous sommes actuellement dans une période avec beaucoup d’avis de vents frais, nous avons une fenêtre qui s’ouvre à nous pour aujourd’hui.

Ça va surement secouer un peu, car la météo annonce des vents à 25nd avec rafales à 35nd et un peu de mer.

La matinée est donc consacrée à préparer Ty-Gônes (puisque je ne travaille pas ce matin du 1° mai).
Les scotchs datent de la veille où nous pensions avoir le temps de faire une première couche de bleu mais où la pluie nous en a dissuadée.

Puis vers 15h, c’est le départ.
La sortie du port se fait avec une facilité déconcertante. Ty-Gônes a pratiquement tourné sur place et réagi extrêmement bien et vite aux commandes moteur. Il semble toutefois que l’hélice soit un peu lourde pour la puissance du moteur, l’empêchant de prendre ses tours.

Une fois sortie du port, les choses se gâtent un peu. Il y a vraiment pas mal de vent et la girouette reste sur « 0 » donc on ne sait pas trop.

Cat commence par me donner un coup de main pour monter la grand-voile car ça secoue pas mal. Julien se repose dans la cabine avant et Antoine se tient en arrière.
Je déroule environ la moitié du génois et ça tire plutôt fort.
Cat prend un peu peur et rentre se coucher avec Julien après que je lui ai proposé de la reposer au port avec les enfants pour traverser seul.

Il est vrai qu’entre les tas de poids (que pour l’honneur nous avons coupé), le vent était vraiment fort et les 3m de creux au cap de la chèvre n’étaient pas là pour la rassurer, mais j’ai passé un super moment seul avec Antoine qui n’était pas du tout inquiet et plutôt très content de passer un peu de temps avec son papa.

Finalement, le lendemain nous apprendrons qu’en réalité il y avait 35nd de vent. C’est effectivement un peu trop pour Ty-Gônes, mais une fois équilibré correctement en voilure, il ne tire pas sur la barre et roule tranquillement dans les vagues sans ne jamais cogner.

Le secret est sans doute dans le fait de ne pas hésiter à réduire la toile.

Nous voyons finalement Cat ressortir de la cabine alors que nous étions Antoine et moi en train de nous préparer pour affaler les voiles et rentrer dans le port de Morgat. Julien quant à lui s’est réveillé alors que nous étions au ponton en train de nous préparer à boire un petit verre pour fêter notre beau moteur tout neuf.

Très belle traversée en ce qui me concerne.